[Mission]Tu es à moi, Déserteur

Sujet: [Mission]Tu es à moi, Déserteur 2008-04-23, 14:39

Les pas de Rigel étaient silencieux, il marchait avec une expression meurtrière et assassine. Quel contraste de voir cette expression sur un visage aussi charmant que le sien, il marchait tel un prédateur cherchant sa proie. La forêt était grande, le feuillage était épais, la lumière du Soleil y pénétrait à peine. Le chant des oiseaux parcourait cet espace silencieux, la mélodie était belle, une mélodie qui existera toujours, tant que la Terre vivrait encore. Les arbres étaient grands, et ils semblaient bien vieux. Leurs troncs se tordaient et se pliaient, semblant si ridés. Même la vieillesse de la nature semblait si belle, les aînés s’imposaient par leurs carrures et leurs grandeurs, tandis que de petits orangers venaient de naître, grandissant doucement, savourant pleinement leur vie isolé de tout conflit, attendant seulement la fine gouttelette et les maigres rayons du Soleil pour grandir encore plus. Seulement, dans cette végétation paisible, cette germination, une nuance se formait, un paradoxe. En effet, une aura maléfique avançait, faisant fuir les animaux sur son passage. Son chakra était maléfique, sa haine intérieure commençait à bouillonner et à paraître à l’extérieur. Tout ce temps perdu, il en avait marre, le fait que ses recherches n’avaient pas aboutis le mettait précieusement en colère. Au contact de son énorme chakra, des pierres se soulevaient, soumis à la force attractive du chakra de Rigel, puis retombait sur le sol à son départ. Sa chevelure grise commençait à s’hérisser, comme un choc électrique. Les yeux de Rigel devinrent encore plus plissés qu’à l’ordinaire. Il n’avait pas maintenant le profil d’un félin, mais bien pire, d’un homme prêt à tuer, d’un assassin parfait. Et il avançait, droit, sentant sa cible approchait. Une intuition qu’il savait, cette intuition était grande, tellement qu’il sentait qu’il ne pouvait pas se contredire. Le déserteur était proche, très proche. C’étaient des choses paranormaux que seul les doués du subconscient pouvaient déchiffrer. Seulement, Rigel semblait aidé par quelques puissances divines, dont il n’avait pas connaissance.

La forêt était silencieuse, et l’aura meurtrière de Rigel n’avait toujours pas baissé, son envie de tuer se ressentait à des kilomètres, et les animaux eux, l’avaient bien compris, mais les humains n’avaient pas les sens si aiguisés pour le ressentir. Car le bruit qu’avait perçut Rigel n’avait pas été commis par le déserteur, mais par de vulgaires enfants qui ne savaient pas que la forêt était bien dangereuse. Rigel ne pu se retenir, ce n’était pas ce qu’il voulait, mais son corps avait agi sans qu’il le veuille. En une seconde, il venait de tuer les deux enfants qui jouaient naïvement. Avec ce meurtre inutile, Rigel perdit sa haine et son envie de tuer. La logique et la lucidité revinrent à lui. Il regarda les deux corps, pauvres enfants, leurs parents ne les reverront jamais. Rigel, du haut de ses onze ans, cacha les corps dans un endroit ou jamais ils ne pourraient être déterrés. Ce qu’il avait commis était grave, pourtant, il ne ressentait aucun regret, aucune once de compassion. C’était vraiment un homme des ténèbres.

L’avantage était qu’il avait retrouvé toute sa conscience, et tout sa connaissance des faits. Il s’était emporté, et pour se calmer, il avait été obligé de sacrifier deux misérables vies. C’était nécessaire pour la réussite de la mission, le déserteur aurait fait bien plus que deux morts. Il devait être arrêté. Rigel était prêt à combattre, il marchait droit dans la forêt, poussé par son intuition. Que l’ange de la chance le guide, jusqu’à ce fichu déserteur.